| | | Let the fun begin | PV. Ava |  |
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 |  Sujet: Let the fun begin | PV. Ava Lun 29 Sep - 18:43 | |
| L'ambiance feutrée, les clients évoluant au rythme d'une musique de choix, le bruit des jetons et des pièces clinquantes tombant en cascade depuis les machines à sous, les paroles inaudibles de groupes de personnes éparpillées ici et là : Liam avait vécu avec. Il était même né là dedans, toute sa vie avait été bercé par ces sons, cette musique, cette ambiance et ces voix, il ne serait probablement pas devenu l'homme qu'il était aujourd'hui s'il n'avait pas vécu dans cet univers à la fois fait de paillettes et de ce petit côté malsain qui lui valaient une telle popularité. Le Flamingo, cet endroit féerique où il avait fait ses premiers pas. Il lui semblait que l'époque où il courait entre les allées et les tables de Black Jack était hier. Il se revoyait, âgé de 6 ou 7 ans, haut comme trois pommes, filant à toute vitesse pour échapper à la personne qui était chargée de sa garde pendant que son père, William, gérait d'une poigne de fer cet établissement pour lequel il avait sué sang et eau. Passant entre les jambes des clients pour finir caché sous les immenses jupons des plus jolies danseuses, Liam était devenu une sorte de coqueluche au sein de l'établissement. Les danseuses le couvraient d'attention avant de monter sur scène et plus tard, à l'adolescence, elles n'hésitaient pas à s'effeuiller sous son regard curieux, ce qui fût sans doute à l'origine de son penchant prématuré pour les jolies femmes. Il se souvenait plus particulièrement de Candy, une blonde aux formes plus que généreuses qui aimait occuper ses temps de pause à ses côtés. Ce fût d'ailleurs elle qui lui offrit sa première cigarette, à 14 ans et qui lui enseigna tout ce qu'il avait à savoir au sujet des filles et de leurs bizzareries. Aujourd'hui, du haut de ses 23 ans, Liam était toujours considéré comme un mythe dans cet établissement, mais il était également redouté de tous. Aucun employé n'était à l'abri, et ça, tous en étaient conscients. Un faux pas, une erreur de parcours, et c'était le licenciement sans solde. Liam était comme ça, un bon patron mais terriblement intransigeant. Il avait un profond respect pour les employés du spectacle les plus anciens, comme Bartalomeo, le magicien le plus réputé de la ville et sa ravissante assistante dont les courbes lui donnaient le tournis, ou encore Robbie Tweed, ce chanteur has-been des années 80 qui assurait néanmoins un show très populaire au sein du Casino chaque week-end. Des personnes qu'il ne se voyait décemment pas renvoyer un jour, hormis lorsqu'ils deviendraient simplement incapables d'assûrer le spectacle. L'ambiance était primordiale, si le client ne s'amusait pas, il ne dépensait pas son argent, et s'il ne dépensait pas son argent, Liam n'avait plus qu'à plier boutique, une chose inconcevable à ses yeux.
Ce soir, justement, Robbie Tweed était l'attraction principale. Lui, ses choristes et quelques danseuses occuperaient la scène pour la soirée où il mélangerait une set-list de ses plus vieux succés mélés à quelques reprises de grands standards, des inoubliables, généralement réclamés par le public en personne. Liam quitta son bureau aux alentours de 21h30, estimant qu'il avait suffisamment passer de temps le nez dans la paperasse. Il déposa quelques dernières affaires à régler à son cousin, Jason, et prit la direction de la Salle Principale après s'être assûré que son costume présentait bien, hors de question pour le propriétaire du Flamingo de se présenter à sa clientèle affûblé d'une veste froissé ou d'une chemise présentant la moindre faute de goût.
« Bonsoir Monsieur, je vous souhaite de passer une excellente soirée. »
La voix de l'une de ses hôtesses, une jeune femme fraîchement sortie de l'adolescence qu'il avait engagé la semaine précédente pour "donner un coup de frais" à son personnel, le sortit de ses pensées lorsqu'il eût franchit les portes de l'ascenceur. Il la gratifia d'un sourire en lui assûrant que chaque soirée passée ici se devait d'être exemplaire et s'éloigna d'un air à la fois détendu et détaché, le visage neutre mais néanmoins disponible. Si un client venait à l'accoster, même s'il n'avait aucunement envie de lui parler, il se devait de le faire. C'était la règle d'or de la maison : Le client est roi. Par chance, il n'eût à s'interrompre sur son chemin qu'une ou deux fois, saluant quelques fidèles qu'il voyait régulièrement aux mêmes tables, jouant les même numéros et usant des mêmes stratégies mais prenant également connaissance du déroulement de la soirée auprès du chef de la sécurité. Celui-ci ne lui annonça que les nouvelles habituelles, rien d'alarmant cependant. Lorsqu'il eût passé les portes au fond de la Salle Principale, celle où se trouvait tous les stands de Jeux possible et imaginable, il se retrouva dans celle reservée aux Spectacles. Les techniciens mettaient en place le matériel nécessaire au chanteur et à son équipe, tandis que sur divers podiums, disposés entre les tables où patientaient déjà les spectateurs, les danseuses s'échauffaient dans leurs tenues de scène, sexy et affriolantes à souhait. Un rapide coup d'oeil suffit à Liam pour remarquer une absence de taille, celle qu'il n'envisageait pas ce soir. Passablement agaçé, il se dirigea vers le bar où l'un des serveurs qui l'avait vu venir, lui servit immédiatement sa boisson habituelle. Un whisky sans glace.
« Mademoiselle Jones n'est pas de service ce soir? » demanda t'il avant que le jeune serveur ne commence à lui lécher les bottes en le noyant de politesses banales à mourir.
« Si monsieur, mais il me semble qu'elle fait partie du groupe B »
Liam soupira. Le groupe B était celui prévu pour danser aux côtés de Robbie Tweed, quatres ou cinq danseuses qui se retrouvaient très vite effacées par l'excentricité du chanteur. Le jeune McFarland ne tôlera pas que sa danseuse préférée soit reléguée au second plan et ne perdit pas une minute avant d'intervenir. Interpellant un serveur qui jonglait entre les tables, débordés par les commandes, il l'aggripa par le coude et l'attira à lui de façon à ce qu'il soit le seul à attendre ses recommandations :
« Faites savoir à la demoiselle placée en podium 4 qu'elle doit changer de place avec Ava Jones, elle la trouvera probablement en coulisses. »
Afin de lui faire comprendre que son ordre n'appellait à aucune négociation, Liam glissa dans le veston de son serveur un billet de 100$ et partit prendre place à sa table habituelle, juste sous le podium 4, une position qui lui donnerait une vue imprenable sur son coup de coeur du moment. Ava Jones, jeune, belle, dôtée d'un charme et d'un charisme à tout rompre, un corps irréprochable et le rythme dans la peau. Il l'avait remarquée quelques semaines auparavant, assistant chaque soir à ses représentations et l'invitant à plusieurs reprises à le rejoindre dans l'un des carrés VIP de son Casino. Parfois, elle lui avait même offert une danse tout à fait personnalisé qui l'avait laissé doublement fasciné. Il n'était pourtant pas du genre à s'enticher d'une femme si vite, si facilement, et les danseuses avaient toujours été pour lui qu'un simple moyen de se divertir de temps en temps, mais Ava était différente, elle avait ce petit truc en plus qui lui rendait la tâche d'autant plus difficile. Il vit alors son serveur accomplir sa mission, entrainant avec lui une danseuse prodondémment agacée d'avoir été délogée du meilleur podium de la salle et l'entrainant en coulisses où il devinait sa ravissante Ava en pleine préparation pour monter sur scène. Une gorgée de whisky, et il attendit que le spectacle débute, une légère impatience l'obligeant à battre le rythme de la musique qui s'écoulait des hauts-parleurs. |
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| | Sujet: Re: Let the fun begin | PV. Ava Mar 30 Sep - 19:26 | |
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L’agitation d’il y a quelques minutes étaient retombée, le premier groupe de danseuses était déjà dispersé sur la scène et les différents podiums, le spectacle n’allait pas tarder à commencer. Ava ne faisait pas partie des chanceuses qui régaleraient le public lors de la première partie de soirée, elle n’accompagnerait que le célèbre Robbie Tweed qui s’accaparerait l’attention de tous. Il était l’une des grandes attractions de Vegas et les gens ne repartaient généralement pas de la ville sans avoir pu assister à l’un de ses shows.
Ava était assise devant sa coiffeuse dans les loges décorées d’une manière assez rétro. Suffisamment de miroirs avaient été installés pour que les artistes n’aient pas à se bousculer pour s’admirer - et Dieu sait ô combien ils sont narcissiques. Les autres danseuses du groupe dans lequel se trouvait la jeune femme discutaient entre elles tout en donnant une dernière touche à leur maquillage. Pendant ce temps, la solitaire s’appliquait à faire tenir quelques mèches rebelles qui s’échapper de sa coiffure assez stricte qu’exigeait son prochain spectacle. Elle n’avait jamais été vraiment intégrée au reste de la troupe, les seules personnes avec qui elle parlait, en coulisses, étaient sa meilleure amie Harmony, le grand Bartalomeo et le chanteur du casino qui ne se retenait jamais de lui lancer un clin d’œil quand il passait près d’elle. Lorsqu’il le faisait à d’autres, les filles ne pouvaient s’empêcher de glousser légèrement, Ava, elle, se contentait de sourire poliment ou restait totalement impassible, cela dépendait de son humeur. Mais ce soir, elle se retrouvait seule, aucun spectacle de magie n’était à l’affiche et le célèbre interprète s’était isolé dans sa loge avant même que la jolie danseuse n’arrive. Elle avait encore un bon moment avant d’entrer en scène et n’avait d’ailleurs toujours pas encore enfilée sa tenue de scène qui se résumait à un haut et une jupette à paillettes composées de franges dorées. Pour l’instant elle était seulement couverte de son peignoir de soie, un cadeau de ses parents lorsqu’ils avaient appris qu’elle avait été engagée au Flamingo.
Elle se leva et se dirigea vers son casier, donnant encore l’occasion à ses camarades de jaser à son propos. Elles se plaisaient à baver sur son dos alors que la jeune Jones n’en avait rien à faire. Elles pouvaient bien raconter n’importe quelle bêtise à son sujet, tant qu’elles n’attaquaient pas directement et injustement quelqu’un de son entourage, la brunette ne réagirait pas. Ça leurs donnerait bien trop de satisfaction et elle risquerait de se faire virer sans passer par la case « sanction ». Les règles étaient déjà très strictes à l’époque où le père McFarland dirigeait l’établissement mais elles s’étaient renforcées lorsque son fils avait pris la succession.
Elle allait ouvrir la porte de son casier, était même en train de composer le code de son cadenas, quand une des danseuses qui était en train de s’échauffer dans la salle de spectacle apparut de derrière le grand rideau qui séparait les coulisses de la scène. Elle paraissait énervée et alla directement s’asseoir devant son miroir enlevant ses chaussures, telle une furie, pour les balancer sur la tablette sur laquelle elle était appuyée. Elle se retourna ensuite vers Ava qu’elle toisa sévèrement.
« Mlle Ava est attendue sur le podium 4 ! »
Elle se leva pour se diriger vers son casier qu’elle ouvrit rapidement avant de retirer sa robe qu’elle enfouit négligemment sur l’étagère du haut. Elle n’était pas gênée le moins du monde de se retrouver seulement en petite culotte au beau milieu de la loge, seins nus. Elle enfila cependant un t-shirt avant de se diriger vers son groupe d’amies et d’attraper un élastique pour attacher ses longs cheveux bruns en une queue de cheval.
« Quelle garce ! » dit-elle tout bas, pensant être assez discrète pour réserver cette remarque aux autres danseuses.
Ava ne souleva pas. Elle lâcha simplement son cadenas pour retourner devant son miroir afin de défaire la coiffure qu’elle avait mis tant de temps à faire. Heureusement qu'elle avait suivi le conseil de sa chère maman comme quoi il ne fallait jamais mettre trop de laque. Si cela avait été le cas, cela aura été un vrai désastre et n’aurait jamais pu entrer rapidement sur scène. Elle se dirigea vers le portant sur lequel se trouvaient toutes les tenues des danseuses et attrapa la housse transparente protégeant la robe qu’elle allait devoir porter. Elle ne s’attendait pas à ce changement précipité mais se douter de la provenance de cette requête, et les autres devaient sans douter également. Les ragots allaient bon train dans l’établissement : certaines filles de la troupe s’étaient faites un plaisir de faire courir le bruit comme quoi Ava se rendaient souvent dans le carré VIP. D’autres avant elle l’avaient fait mais c’était bien plus courant pour notre starlette depuis quelques semaines, ça devenait presque systématique. Elle était sûre qu’une fois partie sur scène, ses oreilles siffleraient tellement les autres se donneraient à cœur joie de la critiquer.
Elle quitta son peignoir qu’elle laissa tomber à ses pieds, défit le zip de la housse et sortit le bout de tissu qu’elle enfila. Heureusement la robe n’était pas très dure à mettre, parce qu’elle ne se serait pas vue en train de demander de l’aide à l’une de ses pies. Elle se pencha, ramassa le vêtement posé au sol et le reposa sur sa chaise, elle retourna à son casier pour prendre ses chaussures qu’elle enfila en un quart de seconde.
Après avoir noué le ruban qu’exigeait la tenue, elle se regarda une dernière fois dans le miroir et se dirigea vers le rideau, prête à entrer en scène.
- Podium 4 ? demanda-t-elle confirmation auprès de celle qu’elle devait remplacer.
Cette dernière ne s’appliqua même pas à répondre et l’ignora complètement. Ava leva les yeux au ciel, exaspérée par un tel comportement puéril. Si elle pensait que ça allait l’empêcher d’avancer, elle se trompait. Elle souffla un « ok » ironique et souleva légèrement le rideau pour pouvoir basculer dans la salle de spectacle. L’ambiance était tamisée et les filles du groupe A ravissaient déjà les personnes présentes. Ava ressentit une légère pression, tout de même un peu perturbée de ce changement mais ferma les yeux pour se reconcentrer et avança vers le carré qui lui était attitré.
Le show fut finalement annoncé, la musique débuta et Ava commença à bouger d’une manière qui lui était unique. Le rythme était léger et chaque note du piano s’accordait à merveilles avec les pas des danseuses. Elles ne le voyaient pas mais les clients affichaient déjà de larges sourires, ravis par le spectacle qui se déroulaient sous leurs yeux. La jeune femme se contorsionna légèrement et son regard fut attiré par celui d’un homme qui se faisait insistant. Un regard toujours aussi satisfait, qui marquait ô combien il était fier d’être aussi puissant pour pouvoir chambouler un programme prévu des jours à l’avance. Ce qui désirait Mr McFarland, Mr McFarland l’obtenait. Elle resta impassible au fait que son patron épiait ses moindres faits et gestes et demeura très professionnelle. Mais intérieurement, elle jubilait. Elle savait que ce petit jeu lui apporterait tôt ou tard les informations qu’elle souhaitait connaître. Il suffirait de savoir s’arrêter au bon moment pour ne pas atteindre le point de non retour.
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