Vegas, ville de mon coeur. [PV Blodwyn M.]

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Le jet privé des Roberts avait posé ses roues sur le tarmac il y a plus de 45 minutes maintenant et ce qui devait être des vacances relaxantes et excitantes commençaient très mal pour le jeune acteur. L'avion avait du rouler de longues minutes, car un incompétent avait oublié d'annoncer son arrivée à l'équipe chargée du contrôle aérien. Le pilote avait pu attérir, mais le plus difficile avait été de trouver une place pour arrêter l'avion. Agacé de ce contre-temps, Jamie ne s'était pas gêné pour clamer son mécontentement et avait chargé son assistante de trouver l'incapable qui l'avait mis de mauvais humeur. Le pauvre gars qui prendrait un sacré coup à son grade. On ne fait pas attendre Jamie Roberts. Heureusement, l'avion avait fini par s'immobiliser et l'équipage attendait désormais que l'escalier de sortie soit fixé pour ouvrir les portes.

- Donna, appelle-moi le Riviera et commande moi une masseuse.

L'assistante se contenta d'hocher la tête pour montrer qu'elle avait compris le message et attrapa instinctivement son portable. Il ne valait mieux pas le contrarier dans l'état où il était. Le jeune acteur fit de même et attrapa son nouveau téléphone cellulaire à écran tactile, qui datait d'à peine deux jours. Jamie avait encore du changer de numéro - une fan l'ayant trouvé une fois de plus - et il en avait profité pour changer d'appareil, ce qu'il faisait environ tous les 6 mois. Il tapa le code secret qui le déverouillait et vit qu'il avait deux messages : un MMS de son petit frère qui lui montrait son nouveau t-shirt Dior et un vocal de sa mère qui voulait savoir comment il allait. Il décida de répondre au petit Jason en soulignant qu'avec ça, il avait presque autant de classe que lui. Puis il appela sa mère, se moquant qu'elle se trouve en Europe et lui de l'autre côté de l'Atlantique.

- Ouais, je suis toujours bloqué dans l'avion là. Je peux te jurer que si cette erreur vient d'un gars de mon équipe, il va vite devoir retrouver du travail. Dans mon malheur, j'ai eu quand même de la chance, ils auraient presque pu refuser qu'on attérisse. J'espère que la limousine sera là, parce que si c'est pas le cas, je vais vite perdre mon calme. Si si maman, je suis très calme là, je peux te l'assurer.

Une hôtesse vint trouver le jeune capricieux et se planta devant lui, ne sachant pas si elle pouvait le déranger en pleine communication ou pas. Il lui jeta un rapide coup d'oeil mais n'y prêta pas vraiment attention. Alors Donna, qui avait réglé l'affaire massage en un temps record, se leva et s'avança vers la demoiselle, lui déconseillant d'importuner son patron. Elle s'en chargerait. La jeune femme la remercia d'un sourire, ayant eu peur de subir les foudres de Jamie puis s'éloigna pour retrouver une seconde hôtesse.

- Jamie ! l'appela simplement Donna, le faisant ainsi réagir.

Il lui lança un regard d'incompréhension l'incitant à poursuivre son propos et elle se retenut une fois de plus de lui cracher son exaspération à la figure.

- Les portes sont ouvertes, ta masseuse t'attend, tu peux descendre.

Il ne lui répondit pas et se contenta de mettre fin à sa communication avec sa mère en lui promettant qu'il la rappellerait plus tard. Il se leva ensuite, passa devant son manager et se dirigea vers l'avant de l'appareil, n'oubliant pas de décrocher ses lunettes de son t-shirt pour les poser sur son nez. Il mettait un point d'honneur à se montrer inaccessible et les lunettes noires étaient l'accessoire adéquate dans cette situation. Il descendit les marches de l'escalier, se doutant que quelque part se trouver un ou deux paparazzis qui, eux, savaient qu'il arrivait aujourd'hui même dans la capitale du jeu. Il sentit tout de suite l'air étouffant du désert dans lequel se trouver Vegas, pourtant il était habitué à la chaleur de Californie. Une fois sur le goudron, il suivit une jeune femme qui lui montrait le chemin par où il devait passer. Malheureusement, la sécurité n'était pas non plus à son maximum comme il l'avait exigée, puisque tout le monde semblait s'être appliqué à l'avoir oublié. Des agents avaient été rapidement appelés en renfort mais l'employée de l'aéroport ne pouvait garantir une tranquillité extrême au riche client. Il soupira et la suivit tout de même, pressé de se retrouver à l'intérieur, loin du bruit des moteurs d'avions. A peine avait-il pénétré dans le bâtiment que ses deux gardes du corps personnels réapparurent (ils avaient quitté le jet quelques secondes avant leur boss).

- Je veux qu'aucune groupie m'approche. Je ne tiens pas à signer un seul autographe. VOus m'avez bien compris ?

"Oui monsieur Roberts !" Que pouvait-il répondre de plus ? Ils enclenchèrent donc le mode "Grand méchant loup" bien qu'ils avaient beaucoup de peine pour ces pauvres filles qui avaient du se lever très tôt, espérant pouvoir approcher leur idole qui ne leurs lancerait même pas un seul regard. Et les cris retentirent aussitôt qu'il pénétra dans l'allée centrale... comme prévu. Ils avancèrent aussi vite que possible parmi un groupe de furie en pleurs qui criaient des "Jamiiiiie" suraigus. Et le concerné n'avait pas un brin de pitié pour elles. Le pire était qu'elles n'oseraient jamais le traiter de prétentieux; il est bien trop beau, sexy et talentueux pour qu'on lui reproche d'être imbu de sa petite personne.
Ils allaient franchir les portes automatiques qui menaient de l'autre côté de l'aéroport : sur l'immense parking qui lui faisait face quand d'autres "Jamie" retentirent. Mais ceux-là sonnaient différemment. Ils n'étaient pas désespérés juste teintés de surprise.

- Monsieur ! se permit d'intervenir l'un des molosses.

L'acteur ne sembla pas s'en soucier puisqu'il continua d'avancer mais l'agent de sécurité reprit la parole et vint l'agacer.

- QUOI ? aboya Jamie.

- Je crois bien que cette jeune femme n'est pas une fans, monsieur.

Jamie fut intrigué par la remarque, car il savait que son personnel ne le dérangeait que lorsque cela était nécessaire. Il s'arrêta donc et regarda dans la direction qu'indiquait l'autre homme. Il vit alors une jeune femme, brune, la peau très claire, immobile au milieu de la foule qui bougeait sans se soucier de ce qui se déroulait autour. Elle avait un sourire taquin, malin ancré au coin des lèvres. Il aurait reconnu ses yeux pétillants entre 1000. Sa première réaction fut de retirer sa paire de lunettes et de secouer la tête en souriant légèrement, l'air de dire "j'y crois pas, c'est pas vrai". Blodwyn Mayers se tenait devant lui.

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L'avion de Blodwyn décollait tôt de New York, pour traverser tout le pays en plusieurs heures avant d'attérir un peu avant midi dans la belle ville de Las Végas. Le voyage de la jeune femme s'était organisé à la dernière minute, après sa défaite il y avait de cela deux jours dans l'un des grands casinos de New York qui l'obligeait à rembourser une somme exorbitante à des tricheurs, Blodwyn Mayers avait décidé de se rendre dans la ville du jeu afin de récolter plus rapidement des fonds. Même si son compte en banque était à sec, la jeune femme avait toujours la possibilité de faire virer ses notes sur le compte en banque de ses parents. Même si elle ne s'en servirait pas pour éponger ses dettes, même en cas de gros problèmes, la jeune femme s'en servait pour conserver un niveau de vie décent.

C'est ainsi qu'à la dernière minute, elle avait trouvé une place en première classe dans ce vol et avait demandé à leur major d'homme de lui réservé une suite au Riviera, comme à l'ordinaire. Pour pouvoir bien jouer, il fallait que la jeune femme soit dans le bon état d'esprit et il était hors de question qu'elle se retrouve dans un motel minable. Le voyage se passa très bien, elle sirota du champagne, suivit un film du coin de l'oeil et s'amusa à rendre folle les hôtesses de l'air qui devaient répondre au moindre de ses caprices. Les mauvaises habitudes d'enfants gâtée demeuraient même lorsque ceux ci n'avait plus un sou.

Heureusement pour elle, Blodwyn avait fait le trajet à côté d'un homme d'affaire silencieux et occupé. Lors de sa dernières virée, elle s'était retrouvé avec un Lord de 15 ans qui lui avait fait de l'oeil pendant plus de deux heures, autant dire qu'elle avait demandé à son major d'homme de vérifier à côté de qui elle ferait le voyage. Lorsqu'elle attérit, la jeune femme ferma les paupières, cette impression de chute ne lui plaisait guère et elle s'accrochait souvent très fort aux bras de son siège. Elle fut comme à son habitude, l'une des rares à ne pas applaudir le pilote, trop occupée à rallumer son téléphone et son agenda électronique qui n'arrêtait pas de vibrer pour lui rappeller ses rendez vous.

Car même si la jeune femme était ici pour combler ses dettes, ses parents lui avaient fait l'expresse requête de se montrer à quelques soirées afin de faire la promotion de leur société. Loin d'être Paris Hilton, cette pauvre cruche, Blodwyn devait tout de même assurer l'image de marque de ses parents, en étant toujours élégante même à des tables de casinos. Ainsi, elle descendit l'allée de l'avion et sourit au contact de l'air chaud sur son visage. Si différent de celui de New York. La jeune femme sentait l'excitation la gagner et elle se sentait en pleine forme. La cité du vice et du jeu l'inspirait plus que tout et elle allait en profiter dès ce soir. Elle paya un jeune homme pour qu'il récupère ses valises pendant qu'elle allait se faire enregistrer au guichet. Une fois le tampon 'Végas, Nevada' inscrit sur son passeport, elle se fraya un passage vers la sortie où l'attendait sûrement la limousine commandée par son major d'homme.

La jeune femme fut rapidement fatiguée par la masse de personnes qui attendaient à l'entrée de l'aéroport. La grande majorité étaient des jeunes filles d'une quinzaine d'années qui sautillaient sur place d'impatience. Leur portant un regard des plus hautains, Blodwyn traversa la foule sans s'excuser des coups qu'elle put porter et se retourna uniquement lorsqu'elle entendit un cri du coeur sortir de toutes ces bouches en train de baver.

« JAMIIIIIIIIIIIE ! »

Blodwyn se retourna pour voir qui venait d'entrer dans l'aéroport. Jamie, evidemment ca lui disait quelque chose, mais ce n'était sûrement pas lui non ? Il était censé être en tournage à l'autre bout du monde, ou en train de siroter des coktails dans les soirées branchées d'Hollywood. Pourtant ce fut bien lui qui arriva, entouré de ses deux colosses, le regard rivé droit devant lui sans prendre en compte le moins du monde le tapage qu'il causait. Même si cela faisait plusieurs années qu'ils ne s'étaient pas revu, elle l'aurait reconnu entre mille. Toujours cet air sur de lui qu'il arborait, ce visage impassible et ce regard hautain caché cependant par des lunettes de soleil.

Souriante, Blodwyn s'arrêta, fit signe au garçon qui portait ses valises de les emmener dans la voiture et attendit patiemment que son ancien ami et ses colosses arrivent à peu près à sa hauteur pour les interpeller. Hors de question pour elle de se mettre à hurler comme ses groupies, ce n'était vraiment pas de son niveau. Lorsqu'il passa à quelques mètres, elle accrocha un sourire espiègle à ses lèvres, croisa les bras et s'appuya contre un mur de l'aéroport, près des portes de sortie.

« Jamie ? »

Le jeune homme marcha encore sans lui prêter d'attention jusqu'à ce que ses gardes du corps la désigne. Il se tourna alors vers elle, étonné sûrement autant qu'elle de le retrouver ici après toutes ces années. Il retira ses lunettes et Blodwyn appercu avec plus de précision le visage qu'elle avait si bien connu, et ne put s'empêcher de répondre par un franc sourire à celui qui se dessinait sur les lèvres de Jamie Roberts. Dans un film, la séquence aurait sûrement été silencieuse, pour augmenter l'intensité dramatique, mais ils étaient bien dans la réalité et les cris de ses fans retentissaient à travers tout le hall. Des policiers essayaient tant bien que mal de maintenir la foule pendant que d'autres pressaient Jamie de quitter les lieux avant une émeute.

Blodwyn n'en avait rien à faire. Elle s'approcha de son ami et prise dans son élan de joie de le revoir, lui sauta au cou, se fichant totalement de ses habitudes hautaines d'ordinaire. Après tout, elle avait l'habitude de ne pas prendre en compte son caractère. Devant le regard dégoûté d'une centaine de filles, elle passa ses bras autours de son cou en plantant un énorme baiser sur sa joue.

« Si tu savais ce que je suis contente de te revoir Roberts. »

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- Wow, Mayers, doucement... moi aussi ça me fait plaisir de te revoir ! répondit-il à la jeune femme qui venait de se jeter sur lui, visiblement heureuse de le retrouver.

Elle s'était littéralement agrippée à lui avant de lui planter un gros bisou sur la joue, chose dont il n'était pas vraiment habitué venant de la jeune femme. Il est vrai qu'au lycée leur relation était plutôt complice, se baladant toujours ensemble dans les couloirs, choisissant des places côte à côte dans les salles de classe lors de leurs cours communs, mais ils n'avaient jamais été réellement démonstratifs. Dès le début de leur amitié, ils s'étaient habitués au vague "Salut" à chaque retrouvaille. Rien de bien expressif.
Elle s'écarta alors de lui, ne manquant pas de lui adresser une petite tape sur l'épaule agrémentée d'un "hey, te moque pas de moi !". Autant de gestes et de paroles qui rendaient jalouses toutes les fans de Jamie qui tueraient père et mère pour n'avoir qu'un centième de ce qu'avait eu Blodwyn.

- Je suis surpris de te voir ici. T'étais bien la dernière personne que je m'attendais à croiser dans l'aéroport de Vegas. Une belle coïcidence, tout de même.

Il lui sourit et appela ses gardes du corps pour leurs adresser quelques instructions. Blodwyn avait l'oreille tendue et ne ratait aucune miette des ordres qu'était en train de donner son ami du lycée. Il les questionna notamment pour savoir si une voiture l'attendait bien à l'extérieur, semblant vouloir quitter les lieux au plus vite. Il ne le vit pas mais la jeune femme afficha une mine déçue lorsque l'un des gars répondit par l'affirmative. Jamie se retourna ensuite vers elle, accrochant au passage ses lunettes à son t-shirt et lui adressa un grand sourire avant de réouvrir la bouche à son attention.

- Je t'aurais bien proposé de prendre un café, mais je ne pense pas qu'on puisse être tranquilles par ici, dit-il en lançant un coup de tête vers la masse de fans qui étaient attroupées autour d'eux. Où tu te dirigeais comme ça ? Je pourrais peut-être t'accompagner et ainsi on pourrait discuter dans la voiture.

Blodwyn afficha alors un large sourire et lui répondit qu'elle allait se rendre au Riviera lorsqu'elle l'avait aperçu. L'acteur se mit alors à rire du fait de cette autre coïcidence. Mais il aurait du y penser : le Riviera était L'HOTEL par excellence et des gens comme Blodwyn et Jamie ne pouvaient loger ailleurs que dans ce dernier. Elle le questionna alors pour sa réaction et il passa son bras autour de ses épaules, l'entrainant avec elle vers l'extérieur, les deux gardes du corps sur les talons.

- Je crois qu'on va être amenés à se revoir alors très chère, j'ai bien l'impression que l'on va être voisins de chambre. Je devrais peut-être être plus prudent, sinon je risquerais de te trouver nue dans mon lit, dit-il pour la taquiner.

Il faisait référence à une vieille rumeur datant du lycée qui disait que la jeune femme était raide dingue du bellâtre et que c'était la seule raison pour laquelle elle trainait avec lui. D'ailleurs elle avait fait beaucoup de jalouses à l'époque : Jamie était déjà superbe mais aussi célèbre et beaucoup de filles auraient voulu obtenir ses faveurs. Le jeune homme n'avait pu échapper à la rumeur et cela ne l'avait pas gêné, il n'avait d'ailleurs jamais vraiment su si cela était vrai ou pas. Mais loin de s'en soucier, il préférait taquiner son amie à ce sujet plutôt que de profiter d'elle.
Elle fit alors une moue désapprobatrice et il éclata de rire devant cet air qu'il ne connaissait que trop bien : elle n'avait décidément pas changé, à part physiquement. Elle avait "mûri" et s'était embellie, chose qu'il aurait cru plutôt difficile, vu l'immense beauté qu'elle avait déjà, étant lycéenne. Elle lui donna une tape de plus et très vite ils arrivèrent à l'endroit où une voiture aux vitres teintées les attendait. Donna était là, prête à s'installer du côté passager à l'avant et fut surprise de voir son patron arrivé accompagné.

- Donna, voici Blodwyn Mayers, une amie du lycée. Elle va loger au Riviera également, je lui ai tout naturellement proposée de faire le voyage avec nous.

L'assistante acquiesca d'un signe de tête et pénétra dans la voiture.

- Tout est ok pour tes bagages, demanda-t-il à son amie ?

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